Projet Présage

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Détection précoce des maladies neurodégénératives : freiner l'apparition de la pathologie et l'apparition des symptômes

Un projet de recherche soutenu par le Gérontopôle de Normandie

Une synergie de compétences à l'échelle régionale et nationale

Une équipe normande à l'initiative du projet de recherche

Des experts du vieillissement normands fortement mobilisés

LES MOTIVATIONS

• La Maladie d'Alzheimer (MA) est la cause la plus fréquente de démence, un ensemble de troubles neurocognitifs qui altèrent l'autonomie des individus atteints. En raison du vieillissement de la population, sa prévalence est en constante augmentation : en France, la MA touche environ 900 000 personnes et ce nombre pourrait atteindre 1 500 000 personnes en 2030 avec l'augmentation attendue de l'espérance de vie. Alors que la MA demeure incurable et qu'il est uniquement possible de traiter les symptômes, il existe cependant des motifs d'espoir.


• La MA suit une progression silencieuse : l'atteinte cérébrale se déclenche en effet de nombreuses années avant le diagnostic de la pathologie. L'enjeu actuel est donc d'identifier des indicateurs qui permettraient d'établir précocement le diagnostic de la MA, avant qu'elle n'ait atteint un stade irréversible.


• Classiquement, la pathologie amyloïde et la dégénérescence neurofibrillaire sont pointés du doigt comme les mécanismes responsables de la MA et sont donc au centre de toutes les attentions. Cependant, d'autres mécanismes physiopathologiques favorisant l'apparition de la MA, comme maladies des petits vaisseaux cérébraux, ont récemment été mis en lumière.

Pour en savoir plus...

Il est désormais clairement établi que l'atteinte vasculaire cérébrale (maladie des petits vaisseaux) entraine une altération de la substance blanche c'est à dire des axones des neurones, l'organe leur permettant de communiquer entre eux. Cela conduit progressivement à un syndrome de déconnexion cérébrale qui toucherait en premier lieu le réseau exécutif central frontopariétal. Ce réseau cérébral permet le contrôle dit " exécutif ", c'est-à-dire des processus cognitifs permettant d'élaborer et de contrôler volontairement nos comportements lorsqu'on souhaite réaliser une tâche. Des études ont montré qu'un défaut de ce contrôle exécutif intervenait à stade très précoce de la MA, avant même l'apparition des symptômes tels que les troubles mnésiques qui constituent le signe clinique "phare" de cette maladie.


LES OBJECTIFS

Le projet PRÉSAGE s'inscrit dans cette piste de recherche, avec un double objectif :


• Identifier les déficits de connectivité cérébrale, en particulier ceux du réseau exécutif central, dont souffrent les personnes à un stade précoce de la MA.


• Déterminer si ces déficits préfigurent la survenue d'un trouble cognitif léger, un stade précédent la MA. Le projet revêt une dimension e-santé forte, incluant notamment le développement d'une application mobile de dépistage des personnes à risque de développer une démence de type Alzheimer, le partage des données cérébrales sur des plateformes collaboratives accessibles à l'ensemble de la communauté scientifique et enfin l'usage d'algorithmes de machine learning pour construire un modèle prédictif de la survenue d'une atteinte neurodégénérative de type Alzheimer.

Pour en savoir plus...

Au stade précédent les symptômes, le syndrome du Risque Cognitivo-Moteur (RCM) qui se caractérise par la déclaration d'une plainte cognitive subjective et le ralentissement de la vitesse de marche, est un bon prédicteur du risque de développer une démence (dont la MA). En effet, le risque est multiplié par trois pour une personne déclarant un RCM. Dans la littérature scientifique, une hypothèse soutien que le RCM est lié à un défaut du contrôle exécutif en lien étroit avec un syndrome de déconnexion cérébrale du réseau exécutif central. En effet, on a constaté que l'intégrité des faisceaux de matière blanche connectant certaines régions du réseau exécutif cental était altérée chez des individus présentant une plainte cognitive subjective, mais également chez des individus dont la marche était ralentie. Ces résultats laissent donc présager qu'une atteinte du réseau exécutif central puisse être à l'origine au syndrome RCM.

Le projet PRÉSAGE a donc pour vocation d'explorer cette hypothèse à un stade préclinique, puis de suivre l'évolution des individus, afin de déterminer les prédicteurs d'un déclin. L'objectif est également de mettre en lien cette atteinte avec d'autres paramètres neurophysiologiques, cliniques et neuropsychologiques (ex., le concept de réserve cognitive).


LES INITIATEURS NORMANDS

Quatre laboratoires appartenant aux universités de Caen, Grenoble, à l'INSERM et au CNRS

·   UMR-S 1075 COMETE - Mobilités : Vieillissement, Pathologie, Santé

·   UMR-S 1077 INMH - Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine

·   EA 7478 LAC - Laboratoire d’Automatique de Caen

·   UMR 5525 TIMC-IMAG - Techniques de l’Ingénierie Médicale et de la Complexité

Logo des Universités Travaillant sur le projet Présage

Des médecins chercheurs exerçant dans les Centres Hospitaliers Universitaires de Caen et Rouen

Logo des CHU de Caen et Rouen

Des ingénieurs et développeurs, s'appuyant sur deux plateformes :

• CIREVE : Centre Interdisciplinaire de Réalité Virtuelle


• UMS 3408 - Cyceron : Plateforme d'imagerie biomédicale

Logo des deux plateformes auxquels s'appuient les ingénieurs et développeurs

LES PARTENAIRES

Logo des différents partenaires du projet Présage

LA MÉTHODOLOGIE

2021

Les personnes pré-sélectionnées par les partenaires seront invitées à une première visite durant laquelle les critères d'éligibilité seront vérifiés par un examen clinique général et neurologique (dont une IRM, qui permet d'évaluer les tissus cérébraux). Seuls les participants éligibles complèteront un bilan neuropsychologique complet évaluant les fonctions exécutives, attentionnelles, mnésiques et visuospatiales.


A l'issu de ce premier rendez vous, un téléphone, un actimètre et deux capteurs de mouvement seront fournis afin d'évaluer la mémoire, le sommeil, la mobilité quotidienne, la réserve cognitive et le mode de vie des sujets immergés dans leur vie quotidienne.


Lors de la seconde visite, à deux semaines d'intervalle, une évaluation en environnement virtuel immersif (au CIREVE) sera proposée aux participants. L'évaluation consistera en la réalisation d'une tâche cognitive tout en marchant sur un tapis dans l'environnement.


2023

Seuls les participants présentant un syndrome RCM seront revus 2 ans après. Ils effectueront à nouveau un examen clinique général, neurologique ainsi qu'un bilan neuropsychologique complet. Le but étant d'identifier les facteurs permettant de prédire leur évolution, vers un stade de trouble cognitif ou une stagnation, afin de développer un modèle prédictif à partir des données cérébrales et comportementales recueillies au début de l'étude.


CONTACTS

Vous êtes un professionnel

et souhaitez participer au repérage des personnes présentant un syndrome du risque cognitivo-moteur

Vous êtes une personne âgée

et souhaitez participer à cette étude

Pour plus de renseignement, contactez

Médecin investigateur, Pr. Pierre Denise



presage@unicaen.fr

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